Je commence à comprendre peut-être pourquoi les indiens "prévoient" moins que nous: les choses ne se passent que rarement comme prévues ici !
Lundi matin, 7 juin (en fait je suis obligée de chercher la date dans mon agenda, car je n'ai plus du tout la notion du temps ...)
Aujourd'hui est le premier jour où je donne un cours d'anglais.
Comme je dois me rendre à la crèche d'Angallakupam le matin, j'ai programmé le cours à 7h30AM.
Me voilà donc devant le "Old office" là où les cours et activités avec les enfants se tiennent.
Devant donc, car je réalise que n'ayant pas demandé préalablement la clef, le bureau est fermé (étonnant, non ?!? ...)
Un élève: Ram. Il me propose d'aller chercher ses copains d'un coup de pédale. Accepté.
Vers 7h50 il revient, accompagné de 2 autres élèves.
Il faut s'avoir s'adapter comme on répète souvent ici ... Alors je décide de commencer le cours ... sur le trottoir.
(D'en face le trottoir, car je m'étais pris 2 seaux d'eau sur la tête en restant devant le bureau ... en effet, tous les matins, les gens lavent chez eux, en balançant des seaux d'eau par les portes et les fenêtres).
Vers 8h, tous les élèves étaient arrivés. On a étonné un peu le voisinage mais pas tant que ça.
Les 13 enfants (sur les 150 de l'association) qui ont choisi de venir au cours d'anglais sont très motivés: ils réclament 6 cours par semaine !
Vers 9 heures, le cours fini, je pars en direction d'Angalakupam, à 15 kms au sud de Pondy. Au "Community Center" où je travaille, nous sommes 4 personnes: Lakshmi (22 ans) l'infirmière, xxx (29 ans) la cuisinière, xxx (32 ans) l'assistance maternelle et moi -même qui remplace Tamil Selvi (23 ans) qui vient d'avoir son deuxième bébé hier. La crèche a deux ans d'existence et fonctionne très bien.
Les enfants sont ammenés par des membres de leur famille entre 8h30 et 9h30, on leur fait coller leur nom sur leur photo au mur et compter les absents, leur faisons écrire les lettres de l'alphabet tamoul et anglais sur des ardoises (déjà drôlement plus compliqué !) et les laissons s'amuser librement avec des legos ou autres jeux divers.


La sieste
Puis c'est la sieste qui dure au moins 1h30 et ensuite le repas. On assoie tout ce petit monde dans le couloir extérieur (sorte de patio) le long du mur et on leur sert dans de grandes gamelles en inox leur ration de riz, agrémenté de sauce "épicéemaispastrop" ...

Le repas
Sur les 11 enfants, il y en a tout de même 4 qui ont mis plusieurs jour à s'habituer à mon étrange couleur de peau ... pour finir par m'appeller Amma, càd maman au bout de quelques jours ;-)
Et puis sur les coups de 14h, c'est l'heure du départ. Plutôt étonnant la première fois, mais après, c'est comme tout, on s'habitue ...
On dit aux enfants qu'il est l'heure de partir, et hop ! ils se lèvent et s'en vont ... La p'tite choute de 3 ans et demi qui part en direction de chez elle en tenant par la main son p'tit frère de 2 ans et demi ... D'ailleurs au retour (les 2 fois où l'on est venu me chercher en moto ou voiture) on doit faire attention de ne pas écraser ceux qui traînent au beau milieu de la route ... On m'a dit qu'ils avaient l'habitude.
Mais ce jour-là, Lakshmi, les 2 autres femmes de la crèche et moi avons pris le bus direction ... la maternité de Pondy.
Encore quelque chose de très impressionnnant !
On arrive vers 16h20, il y a des centaines de gens qui attendent l'heure des visites, de 16h30 à 18h30.
à l'ouverture des grilles, nous voilà prises dans un flot de visiteurs qui se ruent vers la cour de l'hôpital. Lakshmi me tient la main de peur de m'égarer dans la foule ... Elle part en repérage chercher où se trouve Tamil Selvi. Nous arrivons dans la cour de l'hôpital: il y a des gens partout, par petits groupes, entourant les femmes enceintes ou fraîchement accouchées assises en tailleur avec leur nourisson sur les genoux entre les voitures. A droite, un tout petit temple hindou où j'aperçois un bébé allongé sur le sol, au milieu de fleurs et de bougies: un brahmane est en train de faire une célébration pour sa naissance.
Le soir, j'ai prévu une soirée au cinéma, ma première en Inde. On y joue un film américain: "The day after tomorrow", pas forcément le film que je me serais précipité à voir en Europe, mais le seul film étranger joué actuellement à Pondy. Un ami passe me chercher à vélo, on parcours la ville à vélo entre les motos, les voitures, les buffles, les vélos, les auto-rickshaws, les nombreux chiens errants et les piétons. Les règles de circulation sont très simples: il n'y en a pas ! Ou plutôt, si: c'est la loi du plus gros, alors par ordre croissant, les piétons laissent la priorité aux vélos qui laissent la priorité aux motos, etc ... jusqu'aux buffles pour finir par les camions. On arrive à bon port (Saint Ganesh nous protège ...) et nous entrons dans l'unique salle du cinéma. Surprise ! Le film est doublé en tamoul ... En fait, vu que l'histoire est assez basique, on n'a pas eu trop de difficultés à comprendre ... ;-)
1 comment:
Hi Alex,
I´m not sure if this is the best way to communicate with you, but I´ll do my best. I know I'm not supposed to e-mail you but communicate via comments, but I'll do it this one last time just to be on the safe side.
These little kids are SO cute! How can you stand not just picking them up and hugging them all day long... or are looks deceiving? Do you know yet where you will be posted because Nepal fell through?
3 Dutch kisses (smack, smack, smack),
Earl
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